Une décision de justice le confirme: les réseaux piétons doivent et peuvent être préservés du démantèlement
News Espacesuisse. Les passages piétons qui font partie d’un réseau global bénéficient d’une protection particulière. Le Tribunal administratif d’Argovie a approuvé un recours en ce sens.
Le canton souhaitait supprimer un passage piétons à proximité d’un rond-point. Ledit rond-point est situé à côté du campus de la haute école spécialisée de Brugg-Windisch AG. Les étudiants empruntent le passage piétons incriminé pour se rendre à la halle de sports. En outre, ce dernier relie la gare de Brugg à la clinique psychiatrique de Königsfelden ainsi que le quartier d’habitation de Windisch à l’Aar.
Pour le département argovien des travaux publics, ce passage piétons est avant tout une entrave à la fluidité du trafic et occasionne chaque jour des embouteillages dans le rond-point. C’est pourquoi, il souhaitait le supprimer et, par la suite, fermer l’accès au site de Königsfelden. La suspension ainsi ordonnée a été contestée, entre autres, par Mobilité piétonne Suisse. L’organisation de protection a obtenu gain de cause devant le Tribunal administratif d’Argovie. Les communes de Windisch et de Brugg se sont fixé pour objectif de promouvoir le trafic piétonnier et d’augmenter la densité du réseau des sentiers pédestres dans le cadre de leur plan général des transports. Ces objectifs ont été approuvés par le canton, souligne Mobilité piétonne Suisse, dans un communiqué du 10 juillet 2019 sur la décision du tribunal. La suppression du passage pour piétons crée des lacunes dans le réseau, ce qui est contraire aux objectifs fixés. En outre, il n’a pas été prouvé que la congestion du trafic motorisé était due au passage pour piétons.
La loi fédérale sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée pédestre (LCPR) interdit la suppression de passages pour piétons sans remplacement, si ces derniers font partie d’un réseau de sentiers pédestres.